Jean-Ange Lallican présente une conférence sur l’Art de déléguer le 15 octobre à Neoma Business School de Rouen. Accorder sa confiance à une équipe dans une organisation peut générer un résultat éblouissant. Le mécanisme impulsé est alors riche en conséquences positives pour peu que l’on ose.
Pour vous, est-ce que chaque manager devrait oser la confiance ?
Oui, car elle augmente le degré de liberté et le potentiel de chacun. En déléguant, on individualise pas, au contraire on construit une vision multiple pour l’entreprise. D’ailleurs ceci va l’aider à mieux déterminer sa stratégie. En impliquant tous les acteurs, on imagine ce que pourrait être la capacité collective à réagir aux sollicitations extérieures, la rapidité, la souplesse et la réactivité. On appelle cela l’agilité. Cependant, nous restons trop timides dans nos délégations.
La bienveillance et la délégation améliorent-elles la performance individuelle et collective ?
Sans nul doute, car les deux réunies donnent à chacun la capacité de pouvoir se transformer et de se mettre en mouvement. Chacun d’entre nous est plus enclin à partager la responsabilité, la production, les initiatives, l’innovation etc… Chacun devient modélisateur de son propre challenge. Ainsi on peut mettre en œuvre une délégation consentie, acceptée et réaliste, avec un véritable plaisir à s’impliquer.
Comment faire pour impulser ce plaisir ?
Le rôle du manager est de provoquer l’étincelle plaisir qui enclenche la mise en mouvement. Ce ne doit pas être un pari de dupes par contre. Dans le cadre d’une délégation bienveillante, chaque acteur mesure mieux ce qui le ferait réussir. Une bonne délégation va le placer en motivation croissante, dans le plaisir de l’action et au-delà le rendre plus audacieux.