Lectures d’été
Si vous n’avez jamais entendu parler du syndrome du jumeau perdu, alors c’est que vous êtes comme moi. Un grand mystère. Alexia Guilbert non plus, n’en n’avait jamais entendu parler. Pourtant, la découverte de ce phénomène longtemps inexpliqué va changer sa vie à 46 ans.
De quoi s’agit-il ? » D’un état qu’une personne peut ressentir de façon tenace et qui se prolonge parfois tout au long de la vie : « cette sensation de vivre à moitié, de se sentir différente-e de votre entourage, de peur de l’abandon, d’avoir du mal à faire des choix et de prendre sa place, de relations toxiques… »
Alexia Guilbert est une ancienne assistante sociale devenue manager dans une grande entreprise aujourd’hui experte en déploiement de soi. En 2015, elle se formée au coaching et à la psychologie positive. Elle est l’auteure du jeu de carte « De Madame Parfaite à parfaitement moi » aux éditions Kiwi.
2015 est une année clé pour elle. Un double événement vient percuter sa vie de femme parfaite : son entreprise fusionne et se réorganise, elle n’y trouve plus sa place. Son couple, toxique, vacille. Alexia a créé son activité d’indépendante mais cela n’avance pas aussi bien qu’elle l’espère et surtout elle ressent un grand vide. Un sursaut, plusieurs sursauts vont l’amener à assister à la conférence en ligne « d’une femme qui parle comme si elle me connaissait parfaitement bien »;
Edith est coach, elle aide les femmes » à déployer leur leadership et leur puissance « .
Alexia s’offre un coaching individuel de deux jours chez Edith.
Je ne vais pas tout vous raconter car il faut que vous aussi vous découvriez le récit de l’auteure. Sachez cependant que la coach repère dans le comportement d’Alexia une tendance à tout faire par DEUX ou à deux. Et voici qu’elle lui annonce : « Alexia, je crois que tu souffres du syndrome du jumeau perdu ».
Cette phrase va faire office de détonateur chez elle. Elle n’avait jamais entendu parler de ce trouble psychologique théorisé par la psychanalyse qui se manifeste par le manque d’un jumeau perdu pendant la grossesse.
Alexia fait son enquête. Elle retrouve une article du généticien américain Charles E. Boklage de l’école de médecine de East Carolina dans lequel il relate la fréquence des avortements spontanés d’un embryon, passés inaperçus chez plus d’un huitième de la population générale. » 12 à 15% d’entre nous se promènent en pensant être uniques alors qu’en fait nous ne sommes que la moitié la plus robuste d’une conception gémellaire constate le médecin. Pour chaque naissance de jumeaux, six enfants naissent en étant les uniques survivants de conception doubles ».
Étourdissant. Alexia a interrogé sa maman qui lui a pourtant dit ne pas avoir attendu de jumeaux. Sans doute n’avais-t-elle pas eu conscience de cette perte car il n’y a pas nécessairement de signes visibles.
Alexia est persuadée que ce scénario s’applique à elle. Elle va se réconcilier avec cette jumelle perdue et progressivement retrouver se place.
Je vous invite à lire le témoignage sincère et optimiste d’une découverte qui va permettre à l’auteur de « Naître à son sens ».
En même temps que ce partage d’expérience, Alexia Guilbert propose une boîte à outils pour celles et ceux qui auraient le sentiment de se trouver dans une situation similaire.
Marianne Rolot
PS.: Le hasard a voulu que nous nous soyons parlées il y a environ un an avec Alexia alors qu’elle était en réflexion par rapport à une démarche de conférence. Elle s’était intéressée à la création de mes catalogues de conférenciers ACME 25 et ACME 50.
« Entremêlées » Une histoire vécue sur le syndrome du jumeau disparu » préfacée par Edith Lassiat.
En autoédition.