Si vous avez connu les machines à écrire comme celle qui figure sur l’illustration, cela signifie que comme moi, vous n’êtes pas tout.e jeune.
C’est précisément cette référence de machine à écrire qui m’a été offerte dans les années 70 quand avec l’assurance et les désirs d’indépendance que conférent les 18 ans je « montais » à Bordeaux pour faire des études de journalisme.
Je me souviens de beaucoup de choses. L’IUT qui nous accueillait et qui portait le nom de « Robert Escarpit », un célèbre billettiste du Monde, les cours de Pierre Christin, alors directeur et auteur fameux de BD dont le succès ne s’est pas démenti, les élèves de ma promo et les premiers articles et interviews. C’était aussi l’expérimentation de la colocation. Depuis ces années, je suis restée en contact avec une ou deux personnes et j’ai récemment retrouvé quelques anciens camarades qui ont mené leur bout de chemin dans le journalisme. Tout comme moi.
Une de nos professeurs s’appelait Edith Rémond et défendait ardemment l’interview à l’américaine, c’est à dire sans concession.
Moi j’ai toujours préféré les interviews qui n’ont pas l’air d’interviews, celles qui permettent à la personne interrogée de s’exprimer sur la longueur.
Pour lui donner le temps de choisir ses mots. Edith Rémond nous avait appris la technique de l’interview non directive, ou les silences comptent autant que les paroles, et où pour relance, il suffisait de reprendre un dernier mot de l’invité.e avec l’intonation qui convient.
C’était le temps des machine à écrire mécaniques. Les premiers ordinateurs carrés Macintosh à disquette n’apparaitront que dans le milieu des années 80.
Je dois dire qu’aujourd’hui les réseaux sociaux, les live comme celui de Facebook et les applis de style de Zoom, ont donné un nouvel élan à l’interview.
Tout d’abord par son format vidéo, et ensuite, son aspect instantané. Et enfin pour son accessibilité.
Le genre est ouvert à chacun et on trouve des perles, certaines partagées, d’autres qu’il faut aller chercher.
De mon côté, j’ai eu envie de faire parler celles et ceux qui m’entourent dans l’activité professionnelle que je mène laborieusement depuis 7 ans. Les indépendants, les conférenciers, les élus, les entrepreneurs, les jeunes. Tous ont des choses à dire, et ce serait sacrilège de ne pas leur donner la parole. Surtout en ce moment..
Il aurait fallu que je retourne à l’école, j’ai choisi l’école de la vie., celle de on se jette à l’eau, on verra bien après.
Il parait que la fin du confinement est pour bientôt. Profitons-en pour écouter la voix chantante de Tassadit Célia Zenna, qui a une bonne étoile au dessus d’elle !
Merci à Thomas, fan de son, qui a rajouté le « tac tac tac » qui signera désormais ces vidéos. C’est tellement plus évocateur.
Nous sommes à quelques jours du 11 mai. Le déconfinement, dit-on, approche.
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