Ce fut une journée sans travail. Enfin si l’on puis dire. Car si rien de tangible n’a été fait dans ce sens, les infos du réseau sont arrivées. Strasbourg, Paris et Barcelone…
Aujourd’hui la grande nouvelle c’est quand même l’intervention de Macron, pardon du Président Macron, depuis le Grand Est et son annonce de mobilisation des militaires dans le cadre de « L’Opération Résilience » pour les populations et les services publics. (A ce sujet, je rappelle que dans le catalogue ACME50 que je dirige, Josette Kalifa propose une très belle conférence sur ce thème.)
Dans l’échange récent que j’ai eu avec une journaliste bordelaise, j’avais exprimé mon étonnement devant la dégradation inexorable des conditions d’exercice des soignants à l’hôpital. « Ce n’est pas aussi simple » analysait cette observatrice aguerrie de la vie économique et sociale. De rappeler que les parents d’Emmanuel Macron sont médecins. Que le Président est donc très au fait de la condition des soignants. « Beaucoup d’argent a été investi dans l’hôpital ajoutait-elle mais les fermetures des petites structures ont été une erreur et les 35 heures ont plombé le secteur. » La résistance massive du secteur public aux réformes n’a guère facilité la tâche.
On ne peut pas saisir la mesure réelle d’un phénomène tant qu’on est pas pris dans ses filets.
Quand on me dit qu’à Barcelone, le confinement est extrême et les militaires y veillent sans ménagement, quand on me signale qu’en Alsace, les jeunes qui vont au travail s’exposent et tombent malade, alors le filet se resserre et les conditions sont réunies pour que le principe de réalité s’impose.
L’histoire est en marche. Emmanuel Macron a annoncé qu’un plan « massif » pour les hôpitaux serait mis en place, en profondeur et dans la durée.
Enfin !
Le blog de Marianne revient demain et d’ici là « restons chez nous! »