Il faisait beau aujourd’hui. Onze jours de confinement et une envie urgente d’aller faire un tour. Pas grand monde dans la rue.
Et puis, la voisine, qui promène son chien. Qui parle de très loin à une autre voisine à sa fenêtre. Quelques nouvelles échangées brièvement et à très grande distance. On me dit que là bas une personne est en réanimation dans le cercle familial, et qu’ici un proche est malade. De quoi ? « De quoi veux-tu qu’il soit malade ? ». L’angoisse et la colère s’expriment. Oui, l’étau se resserre.
Alors, lavage de mains dix fois par jour, que dis-je, vingt fois par jour. Programmation d’un big ménage. Et moments de plaisir partagés. Un bon repas, une bonne série télé et des joutes oratoires réjouissantes.
Ma fille étudiante fait sa gymnastique tous les jours en ligne avec ses copines. Les premières courbatures sont apparues. Paradoxe.
La seconde est exilée en pleine campagne, contrainte d’attendre la fin du confinement pour prendre un nouvel emploi. Heureusement elle n’est pas seule et heureusement, elle a un chien qu’elle promène et qu’elle promène.
La vie de confiné s’installe, pour l’instant tranquillement, sans drame interne. Alors, nous nous trouvons chanceux. Et nous nous apprécions ce privilège qui nous est donné d’être ensemble et en bonne santé.
J’en profite pour vous parler de la série très drôle de photos d’Anne Soullez publiée sur linkedin qui illustrent les effets du confinement sur une famille avec enfants. Allez-voir ! Et de l’initiative de Adèle Meta Morphosis (adele.performance@gmail.com) qui propose en live des classes de danse inoubliables — prière de lui demander le programme — à prix très accessibles. Foncez !
Le Blog de Marianne revient demain, d’ici là « Restons chez nous ! »